Un poème affiché sur le panneau du centre ville de Géridna. Une écriture fine suivie d'un dessin représentant un cœur noir en guise de signature.
L’âme en chagrin, en ces temps embrouillés
Fleur en éclosion
J’ai eu l’envie de me laisser faner
En frêles roses lunaires
Dans un trou noir, brodé de jours d'acier
Le cœur sur la main
Pleine de clous, pour enfin oublier
On refusa de me laisser sous terre
Un fil dans l’abîme
Et même si j’ai crevé mon tombeau
M’enroulant dans le squelette de mon aimé
Deux mains d’argent m’ont crucifiée au fer
De mes ailes mortes
Pour éloigner cette folie de maux
Malgré mes cris et mes batailles noires
Une voix cria
On a gardé mon cœur contusionné
Dans le fond de mes entrailles
Dans un écrin poudré d'astres d'espoir
Voilant mes soupirs
Et l'on a pris mon corps désenchanté